Communication : quel est l’impact écologique des mails ?
Environ 319,6 milliards de mails étaient envoyés et reçus chaque jour en 2021. Ce chiffre devrait dépasser 376,4 milliards en 2025. (Source : Statista)
Un chiffre colossal, avec un impact écologique fort, qui ne cesse de progresser. Un monde sans mail paraît aujourd’hui impossible, mais il est tout à fait possible d’agir pour réguler cet impact, explique Nasser Madaran.
Moindre par rapport aux communications traditionnelles comme le courrier postal, l’envoi de mail reste un outil de communication polluant.
Par an, les mails génèrent 410 millions de tonnes de CO2 et 80% d'entre eux ne sont jamais ouverts par leur destinataire, sans parler des spams, qui représentent la moitié des messages reçus. Le stockage a lui aussi un impact important : chaque français garde entre 10 000 et 50 000 mails non lus dans leur boîte, ce qui contribue à la pollution numérique.
Quel est le véritable poids des mails et comment diminuer son empreinte carbone ?
Le poids d’un mail classique est de 4g et de 50g pour un long mail avec des pièces jointes. (Source : organisation Carbon Literacy Project)
Pour réduire cette empreinte, on peut limiter le nombre et le stockage de mails mais aussi passer à une signature mail simplifiée.
A titre d’exemple, envoyer par mail une photo de 1 Mo à dix amis équivaut ainsi à parcourir 500 mètres en voiture. Chaque mail doit transiter par plusieurs routeurs ou serveurs avant d'atterrir dans la boîte mail du voisin, parfois à des milliers de kilomètres, qui consomment de l’énergie.
De plus, l'utilisation de cette énergie pour alimenter les infrastructures informatiques génère des émissions de gaz à effet de serre, principalement liées à la consommation d'électricité.
Enfin, la croissance constante du volume de données entraîne des besoins de stockage et de sauvegarde plus importants, ce qui peut nécessiter des ressources supplémentaires et potentiellement avoir un impact environnemental, qui peut varier en fonction de la manière dont les mails sont gérés et utilisés.
L'adoption de pratiques telles que la réduction des spams, la suppression des emails inutiles, l'utilisation de techniques de compression des données et la gestion efficace des centres de données contribuent à minimiser cet impact.
Ce poids a-t-il des conséquences ?
Plus un email est volumineux, plus il consomme de ressources lors de son envoi, de son stockage et de sa réception.
Pour réduire l'impact environnemental lié au poids des emails, il est recommandé de prendre les mesures suivantes :
- - Limiter les pièces jointes volumineuses : si possible, compresser les fichiers ou utiliser des liens de téléchargement pour partager des fichiers volumineux plutôt que de les joindre directement à l'email.
- - Utiliser des formats de fichiers optimisés : privilégier des formats de fichiers plus légers tels que JPEG pour les images ou PDF pour les documents, plutôt que des formats qui prennent plus de place.
- - Éviter les redondances : Éviter de copier-coller des textes ou des images directement dans le corps de l'email si cela n'est pas nécessaire, afin de réduire la taille du message.
- - Supprimer les pièces jointes inutiles : Avant de transférer ou de répondre à un email, vérifier si toutes les pièces jointes sont nécessaires et supprimer celles qui ne le sont pas.
Ce sujet soulève de nombreuses questions :
- Comment réduire son impact environnemental et rendre la communication plus responsable ?
- - Quelle est l’avenir de la communication par mail ?
- - Pour quelle raison le domaine évolue si lentement ?
- - Des entreprises sont-elles spécialisées dans le secteur afin de réduire notre impact ?
Nasser Madaran, fondateur de Leker, une solution de création de contenu et de diffusion responsable, se tient disponible pour répondre à vos questions sur le sujet.
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